Pour la première fois, des chercheurs italiens ont conçu une étude pilote pour suivre le processus de cicatrisation post-chirurgicale chez les végétaliens par rapport aux omnivores. Tous les patients ont subi la même procédure, à savoir l’excision d’un cancer de la peau sans mélanome. L’âge moyen était similaire dans les deux groupes (62 ans).
FER, VITAMINE B12 ET COLLAGÈNE
Les végétaliens présentaient des taux plasmatiques de fer et de vitamine B12 significativement plus faibles. Cela peut avoir une influence importante sur le processus de cicatrisation. En effet, le fer est un cofacteur essentiel à la synthèse du collagène. En outre, une carence en vitamine B12 peut également réduire la synthèse du collagène. Or le collagène joue un rôle important dans le processus de cicatrisation, il est en effet responsable de la résistance et de l’élasticité du tissu cicatriciel.
RÉSULTATS APRÈS 6 MOIS
Les patients végétaliens ont un score SCAR plus mauvais que les omnivores (p < 0,001), avec une plus grande étendue cicatricielle (p < 0,001), des cicatrices atrophiques plus fréquentes (p < 0,001) et un plus mauvais aspect général (p < 0.001).
Six mois après l’excision chirurgicale, les auteurs ont constaté un nombre significativement plus élevé de cicatrices atrophiques chez les végétaliens (p < 0,001), alors qu’aucune différence n’a été constatée en termes de cicatrices hypertrophiques. Cela confirme l’hypothèse des auteurs selon laquelle les végétaliens présentent une altération de la production de collagène, ce qui entraîne des cicatrices plus fragiles et atrophiées.
Référence: Fusano et al, Dermatol Surg, 2020
